Joie ou tristesse. Ses deux émotions sont simplement des ombres dans notre vie. La vie, qu'est elle? Un funeste passage sur terre d'un être vivant. la vie est fragile. Elle est dure, aussi. Ce n'est pas parce qu'elle fut assez longue, douloureuse, qu'elle ne pourra s'arrêter d'un mouvement. La mort est simple. Elle aime la vie, a un point qu'elle se nourrit d'elle. Tout cela n'est qu'une immense scène. Une pièce sans fin. La nature vit, meurt. Sans nature, nous mourrons. Mais nous faisons mourir la nature. Les bipèdes aussi. La vie est bien stupide, et étrange. Peut-être la mort est elle la seule fin de ce cercle vicieux?

Assez confus, je vous l'accorde. Mais je ne vois pas en quoi cela gênerait quelqu'un que je dialogue seul. Dans une phase de philosophie dépressive intérieure. AU moins, je n'embête personne. J'ai juste à rester assis là, comme un imbécile, à fixer l'eau si pure. Je suis ailleurs, à tel point que je n'entends pas la femelle s'approcher. Quand sa douce voix cristalline résonne, je sursaute. Sa question est pourtant très simple. Et je comprend que je semble assez stupide, les yeux dans les vagues, assis là.

« Hum... Si le devoir ne m'appellait pas ailleur, l'idée serait tentante.»

Je regarde suspicieusement la jeune léoparde. Elle est bien plus grande que moi, et pourtant je ne me sens pas en danger, ni inférieur.

« Si je peut me permettre, que faite-vous ici, très chère demoiselle? »

Je soupir. Le monde est bien silencieux. Notre monde nous cache tant de merveille; comme l'amour qui m'est inconnu. La force qui m'est inaccessible. Le pouvoir qui me nargue avec orgueil. Je ne suis rien. Un simple chat dépressif et philosophe qui aime jouer avec les mots comme certains préfèrent jouer avec des âmes innocentes. Pour ma part je préfère que chacun conserve ses opinions, je ne veux pas d'une tyrannie. je ne veux rien d'autre que le calme, quelque part. Mais la tyrannie est peut-être le seul moyen d'avoir la paix. Quand un meneur fort impose son avis, chacun se fit à lui, par peur, ou par envie. Dans ce cas, nous vivons tous dans un parallèle de paix. Peut-être n'est-ce qu'une image, mais c'est ainsi.

Je me lève et avance vers elle, pour m'assoire a quelque longueur de queue de renard d'elle, la fixant de mes yeux. Mes yeux si particulier qui me valent des regards étranges, je m'en moque de toute façon. Je ne les changerais pas, ses yeux. Ils font partis de moi.

« Je me nomme Apocalypse d'Anubis. Alors comme ça vous fuyez le sommeil en venant dans un lieu comme celui-ci . Drôle de manière d'essayer de se divertir.»

Dit d'un ton léger, taquin. Ce n'est pas comme si je cherchais à l'agresser. Je sais me battre mais cette option ne me ravis guère