On se croise, mais on se parle jamais. [ PV Fureur Rousse]

Invité

Je guette. Les oreilles dressés, l'oeil vif, j'attends. Le soleil brûlant du midi chauffe mon pelage. J'ai chaud. Mais pas question de bouger. Ce matin, je me suis réveillée avec la ferme intention de ramener des proies digne de ce nom. Je n'allais pas renoncer à ma tâche. Je m'étais dirigée vers les champs, ou je savais les souris et campagnols abondants en cette saison. Personne ne m'accompagnais, et c'était mieux ainsi. Je voulais à tout prix montrer de quoi j'étais capable. Qu'une orpheline, étrangère, pouvait très bien s'adapter aux règles des clans. Même si je savais que pratiquement tous m'avaient acceptée. Mais les rumeurs et les a prioris ne s'estompent pas facilement, et plusieurs lunes après mon baptême de guerrière, d'autres doutaient encore. Orpheline. Oui, c'est ce que je suis. Abandonnée toute petite, sur le bord de la route. Sans raison, comme ça. Des parents lâches. Je ferme les yeux un instant. Je revois cette scène toutes les nuits dans mes cauchemars. Une petite renarde, à bout de forces, regardant les larmes aux yeux ses propres parents continuer leur route. Je grogne en silence. Je dois me reprendre. L'air est lourd, signe annonciateur d'orage imminent. Pas un seul souffle de vent, rien. Le silence complet. Les battements de mon coeur résonnent comme seuls au monde. Puis enfin, un grattement. Quelques épis se courbent. Et à leurs pieds, un campagnol. Une innocente âme, à qui la vie tient à un fil. A mon acte plutôt. La laisser faire ? Non. La laisser fuir ? Encore moins. La chassé, l'attraper, la tuer. Tel était son destin. Finir comme nourriture aux prédateurs. Je m'approche, lentement, un pas devant l'autre. Il ne fallait certainement pas la rater celle-la. Jusqu'ici je n'avais attrapé que deux souris. A peine suffisant pour un renard en pleine possession de ses moyens. Je ne suis plus qu'a une longueur de queue de ma proie quand un craquement se fait entendre. Je bondit en avant. Trop tard. Mes pattes se referment sur du vide. Le campagnol à trouvé son salut grâce à un mystérieux opportuniste, qui n'a trouvé rien d'autre de mieux que de me déranger pendant ma chasse. Je me retourne, furieuse. Qui a osé ?

Chef du Clan du Renard

On ne se parle jamais [...]

Le vent soufflait en bourrasque agitant les feuilles des arbres avec violence. L'air lourd annonçait un orage proche, et sans doute assez violent. Fureur Rousse traversais la forêt, se faufilant dans les taillis avec agilité. Sa robe flamboyante ne passait pas inaperçus dans les fourrés. Telle une flamme elle apparaissait quelques instants avant de disparaître au milieu des fougère à hautes frondes. Le soleil disparaissait sous d'imposants nuage gris, plongeant le territoire dans une semi-obscurité. Peu à peu, les arbres se raréfièrent et les buissons se firent moins denses. Devant la jeune lieutenante, une grande pleine, couvert d'herbe verte se dressait là. La renarde ne venait pas souvent ici. Elle s'étonnait d'autant plus d'y être allé. Pourtant le coin était assez éloigné des bipèdes qui était, en ce moment même, en train de détruire un peu plus la forêt. Fureur Rousse, s'aventura hors du couvert des arbres, guettant le moindre signe de danger. Sans faire attention, elle marcha sur une brindille qui craque provoquant un bruit sec. Le femelle pesta, elle avait sans doute fait fuir des proies qui aurait été vitale pour le clan affamé. Elle allait continué quand une silhouette orangée se dressa dans l'herbe. Surprise devant son air agressif, elle recula d'un pas rapide. Puis elle reconnut Arc du Soleil, jeune guerrière de son clan. Elle la salua d'un hochement de tête avant de dire d'une voix embarrassée :

« J'ai fais fuir ta proie c'est ça ? Désolé je n'avais pas vue cette brindille de malheur. »

Elle lui jeta un regard d'excuse en espérant qu'elle ne lui en voudrait pas trop. Mais depuis son ascension au poste de lieutenant, tout le monde se retenait avec elle. Elle se sentait seule. Trop seule. Accaparée par ses tâches elle perdait de vue ses amis d'entraînement, d'enfance. Elle poussa un long soupir. Elle espérait juste que la guerrière qui se tenait en face d'elle montrerait ses vrais sentiments, pour une fois.

Invité

Je grognais, quand une forme rousse s'avança, confuse hors du rideau formé par les hautes herbes. Je reconnu Fureur Rousse, ma lieutenante. Elle était grande, avec une fourrure très flamboyante, ou se reflétait une multitude de nuances rousses. Lentement, je cligna des yeux et prit une expression plus amicale. Je ne voulais surtout pas faire mauvaise impression. Mais elle m'avait fait perdre ma proie. En vérité, j'avais plus eu peur qu'autre chose, mais ça, jamais je ne l'avouerais. Depuis sa " promotion ", je ne la voyais presque plus. Elle semblait tout le temps occupée, de jour comme de nuit. Je me souvint de quand on était apprenties, elle était une des seules à bien vouloir s'entrainer avec moi. Les autres se contentaient de passer à côté de moi, m'ignorant complètement. Je finit par m'asseoir, un fin sourire sur le museau.Ça me ferait du bien de parler un peu, à une vieille camarade. Une brise vint soulever nos deux pelages, me rafraichissant. Au loin, le tonnerre tonna, et un éclair zébra le ciel. Mais l'orage semblait assez éloigné pour nous permettre de discuter un moment.

- Ce n'est pas grave, j'en trouverai bien d'autres. Qu'est-ce qui t'amène par ici ?

Mon ton se voulait calme, posé, mais on y décelait une pointe de curiosité. La lieutenante ne sortait pas souvent, et encore moins pour aller ici. J'attendis en silence, ma queue battant l'air, l'oreille droite remuant, impatiente.

sorry, c'est très court.

Chef du Clan du Renard

On se parle jamais ~

Dès qu'elle me reconnut son expression changea. Elle devint plus amicale. Intérieurement, cela m'énerva. Je voulais que les gens me considèrent comme quelqu'un de normal et pas qu'il se cache derrière de faux sentiments, et de fausses amitié. Un coup de tonnerre éclata, brisant le silence. Tel une griffure, une éclair déchira le ciel quelques instants puis disparut. L'air s'alourdit encore, devenant à la limite du respirable. Mais l'orage n'était pas encore sur notre territoire, nous avions le temps de discuter un peu.

« Ce n'est pas grave, j'en trouverai bien d'autres. Qu'est-ce qui t'amène par ici ? »

Son ton était calme, mais on sentait la curiosité poindre. De plus son oreille tressautait, signe d'impatience. Je m'assis au sol, prenant garde à ne pas faire de bruit. Puis je réfléchis. En faites je ne savais pas moi même pourquoi j'étais venu là. J'étais perdue dans mes pensées c'est tout. Mais ça je ne pouvais pas l'admettre et puis ce n'était sans doute pas le seule raison non plus. C'était sans doute aussi pour fuir le bruit des terribles engins des bipèdes. Leur bruit assourdissant régnait dans toute la forêt sauf ici, car l'endroit était assez éloigné du camp.

« Je voulais échapper un peu aux bipèdes. je sans que je vais craquer un jour où l'autre, le Clan meurt de faim et je ne peux rien faire. »

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[ J'ai pas fait mieux --' ]