La saison froide venait de s’achever. La neige ne tombait plus, le soleil de moins en moins timide montait dans l’air, et il illuminait les territoires comme jamais auparavant. La paix précaire de la forêt semblait la plus stable depuis des lunes entières, ce qui devait sans doute rassurer la majorité des meneurs des Clans. Et dans cette nouvelle saison plus chaude, une femelle sortit discrètement du camp. Une apprentie qui ne souhaitait pas attendre son mentor? Non. Loin de là. Une guerrière aguerrie pouvant infliger de grand dommages à ses adversaires, seulement elle était d’une très petite taille sans que personne ne puisse dire pourquoi. Une malformation sans doute, quelque chose de génétique peut-être. Elle ne pouvait le savoir, ne gardant aucun souvenir de sa mère. Cette guerrière n’était autre qu’une renarde au pelage blanc immaculé et aux yeux rouges effrayants. Abandon des Étoiles. Voilà le nom qu’elle portait. La renarde s’étira longuement, son corps fin et petit s’étendant. Maigre. La saison froide l’avait laissé maigre, mais elle n’en faisait pas de cas. Elle allait chasser après tout, ainsi elle pourrait manger.
 

Parce qu’elle ne faisait pas gaffe aux règles du code du guerrier, elle. Si elle avait fait et qu’elle chassait et qu’elle était seule surtout, elle mangeait. Parce que tout ce qui lui importait, c’était ce à quoi elle avait envie. La guerrière regarda autour d’elle, le regard quelque peu vide et puis inspira profondément avant de se plaquer contre le sol, comme ça, sans raison. Abandon des Étoiles finit toutefois par se relever, comme si elle prenait conscience de son comportement insensé.La saison froide venait de s’achever. La neige ne tombait plus, le soleil de moins en moins timide montait dans l’air, et il illuminait les territoires comme jamais auparavant. La paix précaire de la forêt semblait la plus stable depuis des lunes entières, ce qui devait sans doute rassurer la majorité des meneurs des Clans. Et dans cette nouvelle saison plus chaude, une femelle sortit discrètement du camp. Une apprentie qui ne souhaitait pas attendre son mentor? Non. Loin de là. Une guerrière aguerrie pouvant infliger de grand dommages à ses adversaires, seulement elle était d’une très petite taille sans que personne ne puisse dire pourquoi. Une malformation sans doute, quelque chose de génétique peut-être. Elle ne pouvait le savoir, ne gardant aucun souvenir de sa mère. Cette guerrière n’était autre qu’une renarde au pelage blanc immaculé et aux yeux rouges effrayants. Abandon des Étoiles. Voilà le nom qu’elle portait. La renarde s’étira longuement, son corps fin et petit s’étendant. Maigre. La saison froide l’avait laissé maigre, mais elle n’en faisait pas de cas. Elle allait chasser après tout, ainsi elle pourrait manger.

 

Parce qu’elle ne faisait pas gaffe aux règles du code du guerrier, elle. Si elle avait fait et qu’elle chassait et qu’elle était seule surtout, elle mangeait. Parce que tout ce qui lui importait, c’était ce à quoi elle avait envie. La guerrière regarda autour d’elle, le regard quelque peu vide et puis inspira profondément avant de se plaquer contre le sol, comme ça, sans raison. Abandon des Étoiles finit toutefois par se relever, comme si elle prenait conscience de son comportement insensé. Sion regard se promena sur les terres qui s'étendaient devant elle et puis, elle huma l'air profondément, à la recherche de proie pouvant satisfaire sa faim. Abandon des Étoiles s'étira longuement étant donné qu'elle ne sentait pas l'ombre d'une proie jusqu'à ce que le parfum familier d'un écureuil lui parvienne aux narines. Elle sauta sur l'occasion et se plaqua au sol. Silencieusement, elle avança jusqu'à ce qu'elle voit l'animal manger doucement, sans se douter de rien un seul instant. Et puis la guerrière bondit, l'attrapa, le tua. Et elle le mangea aussi, mais c'était un détail, pas vrai? Elle l'avait mangé doucement, savourant chaque bouchée qui était un délice pour ses papilles et elle avait fermé les yeux, pour profiter de cet instant. Jusqu'à ce qu'une odeur désagréable vienne lui chatouiller la truffe : l'odeur de chat. Elle releva la tête et vit un petit impertinent fuir leurs terres... Et elle se releva. Elle ne le chassa pas, il était déjà de nouveau sur ses terres à lui, mais elle retourna gentiment au camp, et s'arrêta devant Patte de Charbon.

-J'ai vu un chat. Sur nos terres, dit-elle simplement.

Patte de Charbon écumait depuis qu'il s'était levé. La météo annonçait clairement le début d'une nouvelle saison. Saison chaude, ts. Quelle information désagréable. Que pouvait-il y avoir de plus agaçant pour le renard que de commencer la journée en se faisant réveiller par des rayons audacieux s’autorisant à caresser son museau et ses yeux au petit matin ?
Bon, c'était un peu de sa faute. Refusant de dormir avec les autres dans la tanière des guerriers, le lieutenant ne bénéficiait pas de la protection des ronces contre ce genre de choses. Seul contre la lumière. Comme toujours.
La journée commençait mal. Patte de Charbon ne se rappelait même plus la date de la dernière bataille à laquelle il avait participé. Le froid avait été moins fort que ce qu'il avait prévu, les clans avaient eut assez de gibier pour éviter de se quereller sur les frontières durant l'hiver. Et maintenant, le soleil revenait, la chaleur aussi, et le gibier bientôt. La lumière venait d'évaporer les espoirs de guerre du lieutenant. Ts.

Bon, si je suis réveillé, il n'y a aucun prétexte pour que le clan ne tourne pas.
Se fichant royalement de la fatigue des guerriers, le lieutenant se dirigea vers leur tanière et leur ordonna de ce lever et de commencer la chasse et les patrouilles. Certains des mollassons se mirent à protester en prétextant que d'habitude, il pouvaient dormir un peu plus tard.
J'ai envie de leur faire manger des ronces.
Il fallut au lieutenant une grande maîtrise de soi pour ne pas prendre le renard le plus proche et lui crever un ou deux yeux pour évacuer la colère qu'il contenait à cause de la venue de la saison chaude. Non, il ne fallait pas, c'était des renards, et de plus, c'étaient ses pions. Enfin, techniquement le clan était toujours dans la patte du chef, mais Patte de Charbon ambitionnait toujours le titre avec ardeur. Ce n'était qu'une question de temps.
-Le prochain qui proteste s'occupe des tiques des anciens.
Les renards se turent, leur lieutenant était tout à fait capable de mettre sa menace en vigueur. Patte de Charbon jeta alors un coup d’œil vers les litières des guerriers. Évidemment, certains étaient absents. Tant mieux, s'ils étaient partis chasser, le lieutenant aurait le loisir de se prendre un petit dej parmi leur proies. Après avoir nourrit les anciens, bien sûr. Il fallait soigner les apparences ~

Patte de Charbon annonça donc les horaires et la composition des patrouilles pour la journée, ainsi que leur but et leur terrain de prédilection. Il préférait être précis afin d'optimiser les capacités du clan. 
Ceci fait, le clan commença à s'agiter un peu. Le renard se mit à se balader un peu partout en ruminant sa colère silencieuse sur le retour d'un climat plus exotique. De temps à autres, il balança un ou deux ordres aux renards qu'il croisait. Donner des ordres le calmait, l'effet relaxant de voir la gente militaire du clan se plier selon ses désirs était plutôt agréable.
S'asseyant dans un coin de la place centrale, le renard se perdit dans ses pensées. Jetant un regard noir à quiconque l'approchait, il ne put s'empêcher de ruminer à nouveau sa haine du clan des étoiles. C'était de leur faute si il n'y avait pas eu de batailles cet hiver. Ce clan muselait depuis toujours les ardeurs militaires des plus forts en prétextant des arguments stupides.

Sortant instinctivement de sa réflexion en entendant quelqu'un approcher, le renard jeta un regard noir à celle qui venait le déranger, car elle manifestait apparemment l'attention de lui parler. Le lieutenant mit un nom sur la femelle dès le premier coup d’œil en remarquant sa petit taille. C'était Abandon des Étoiles. Ha ha, le renard ne pouvait jamais s'empêcher de sourire en pensant à ce prénom. C'était selon lui une critique ouverte au clan des étoiles. Il s'étonnait encore qu'un nom comme celui-ci puisse être porté dans un environnement fanatique.
-J'ai vu un chat. Sur nos terres.
Cette affirmation ne fit ni chaud ni froid à Patte de Charbon. Le lieutenant huma l'odeur de la renarde et jugea qu'il valait mieux commencer par discuter de son manque de discrétion plutôt que ses paroles. Cela serait plus amusant.
-Et moi, j'ai vu une renarde qui sent l'écureuil mais qui ne rapporte rien. Etrange, non ? ~