Nuage de Grains était au camp dans la tanière des apprentis lorsqu'il décida qu'il en avait marre de s'ennuyer. Il remarqua que la réserve était maigre et parti alors chasser. Nuage de Grains sortit seul du camp pour se dégourdir les pattes.
On ne m'a pas encore apprit à chasser, mais je vais voir comment je me débrouille ! Il fila à travers les arbres et quelques temps après avoir franchi le tunnel, il huma une bonne odeur d'écureuil. Il remarqua que l'odeur en question était légèrement différente que les écureuils morts de la réserve : celle qu'il sentait à présent était plus... chaude, décida-t-il.
Il tourna lentement la tête d'un côté, puis de l'autre, et trouva enfin que qu'il cherchait, à savoir l'écureuil en question. Il se trouvait sur une branche basse plus près que Nuage de Grains l'aurait cru. Tant et si bien qu'il ne fut pas nécessaire d'avancer. Il adopta la position du chasseur comme un ami qui l'avait déjà étudier lui avait montré, poussa d'un coup sec sur les pattes arrières et se surprit à attraper l'écureuil de ses griffes recourbées sans trop le vouloir, car il n'avait pas encore déplier ses pattes pour l'agripper.
Il atterrit au sol avec l'écureuil déjà mort dans les pattes, ses yeux cuivrés ronds comme des bulles de savon, se surprenant lui-même de ce qu'il venait de faire.
Comment j'ai fais ça ?! Il remua ses moustaches d'amusement en songeant que c'est peut-être un dont qu'il avait. Il remercia en son for intérieur les Etoiles pour cette vie donner pour son Clan, enterra sa proie et continua vers la Légendaire Rivière.
Nuage de Grains lapa quelques gouttes de l'eau de la Rivière et regarda son reflet encore déformé par les rides de l'eau en songeant qu'il ne s'était jamais regardé. Lorsque l'eau fut lisse, il contempla son visage étonné. Jamais il n'aurait cru qu'il ressemblait à cela ! Il avait toujours songé qu'il était pareil que Cœur de Foudre à s'y méprendre, mais il n'aurait jamais douté qu'il était gris tigré !
Je tiens plus de Maman, alors... Cette solution lui plaisait, aussi l'adopta-t-il. Il ressemblait à sa Maman.
Trop occupé à regarder son reflet, il n'avait pas remarquer les petits poissons en dessous de la surface de l'eau. Il trouva instantanément qu'ils étaient... "jolis". Il plongea la patte dans l'eau comme lui avait apprit son père un jour, et, après plusieurs tentatives vaines, lorsque le plus dodu passa à côté, il l'envoya en l'air pour qu'il atterrisse juste à côté de lui dans un bruit d'éclaboussures.
Le jeune chat tigré s'ébroua pour chasser les gouttes d'eau sur son pelage et ramassa son gros poisson. Il fit volte-face et ramassa au passage son écureuil avant de rentrer au camp.