Petite sieste dans la Forêt de Rubis [pv Désincarnation Anarchique]

*Guerrier(e)* du Clan **du Renard**

Patte de Charbon marchait dans la Forêt de Rubis depuis maintenant plusieurs heures. Le renard aimait bien s'isoler de son clan de temps en temps, il n'avait pas de temps à perdre avec tous ces crétins et une partie de chasse en solitaire lui faisait du bien, d'autant plus qu'il faisait un temps magnifique et que le gibier était de sortie. Le chasseur avait déjà attrapé un écureuil qu'il avait enterré en arrière. Avançant dans la forêt, Patte de Charbon restait prudent car il n'était pas à l’abri d'une rencontre avec un solitaire ou un guerrier d'un autre clan. Bizarrement, la plupart des solitaires que Patte de Charbon avait rencontré durant son existence étaient des chats. Des chats, des chats... Quelle race animale impure ! De même pour les léopards, ces animaux ne méritaient pas d'exister. L’instinct de Patte de Charbon lui avait toujours fait considérer les chats comme des proies. Il avait plus d'une fois du se retenir durant une assemblée d'égorger les apprentis du clan du chat. Patte de Charbon détestait encore plus les chats que les léopards. Pourquoi ? Parce que les chats sont les larbins des bipèdes ! A-t-on déjà vu un renard domestique ? Jamais ! Mais un chat domestique ? On ne voit que ça ! Le renard était près à parier cher que le clan du chat irait mendier de la nourriture aux bipèdes durant la mauvaise saison.
Le guerrier huma l'air de la forêt et sentit le doux fumet d'une souris. Il se plaqua au sol et s'approcha a pas feutrés de la proie puis bondit dans les buissons, attrapa le rongeur et lui brisa la nuque d'un coup de dents. La souris était bien grasse alors le chasseur se laissa tenter et se mit a la dévorer, tant pis s'il enfreignait le code du guerrier, il allait rapporter beaucoup de proies au clan alors il avait bien mérité une petite gâterie.
Lorsqu'il était apprenti, le renard avait déjà plusieurs fois transgressé cet article du code du guerrier. Et, le jour ou son mentor l'avait surpris en train de manger une proie alors qu'il était en patrouille de chasse, le vétéran s'était énervé et lui avait confié l'entretient des litières des anciens pendant deux semaines.
-Tu va t'attirer les foudres du clan des étoiles si tu ne respecte pas le code du guerrier ! Avait rugis le mentor.
Pourtant, le guerrier avait continué à se faire plaisir de temps en temps mais en toute discrétion. Et l'habitude était restée.
De toute façon je n'ai pas de leçons à recevoir d'un clan de chats morts. Pensa-t-il.

Une fois la proie terminée, Patte de Charbon s'installa près d'un arbre et admira la forêt. La température était parfaite pour que le guerrier s'accorde une petite sieste. Il ferma donc les yeux et s'endormit d'un profond sommeil.

[Désolé c'est court]

Chaussette mangeuse de cookies

Il n'y a pas tellement de manière d'être heureux. Le bonheur est quelque chose de fugace, qu'on serre entre ses mains pour ne pas qu'il s'échappe, qu'on retient de toute ses forces. Il finit bien vite, trop vite, par partir, évidement. Comme toute chose qu'on essaie de retenir. Le bonheur est quelque chose, en vérité, d'immatériel et d'inexistant. On définit un instant comme étant du bonheur car nous sommes heureux. Hors le bonheur est trop futile pour vraiment être un sentiment réel. Jamais quelqu'un vivra heureux. Il y aura toujours la lassitude, la colère, la tristesse. Le bonheur ne peut pas être sans tâche. En vérité, mes propos se contre-disent sans fin. Parce que chacun a sa propre vérité. Chacun crée et tisse ce qu'il définit comme définition d'une chose. Et ce qu'il définit comme mensonge.
Le mensonge est une notion intéressante. Que nous aborderont ultérieurement. Le mensonge est un principe fondateur de notre société. Qui ment survie. Parce que chaque mensonge représente vérité pour quelqu'un. Mais mensonge pour les autres. Vivre sur cette terre manipulatrice n'est pas mince affaire, je vous le laisse deviner.

Nous savons tous, au plus profond de nous, que l'être d’albâtre viendra un jour dévorer notre vie pour nous lécher dans cet infini nuit. La mort est une douce délivrance, nous permettant de vivre d'esprit et non de corps. Mais quand le clan des étoiles, maître des cieux et du repos éternel, vous bannit. Qu'advient t-il alors, hein ? Vous errez dans les bois des cauchemars, attendant de pouvoir sortir. De pouvoir attraper cette ficelle rouge qui relit le monde des damnés à celui des vivants. Le monde des songes est un fin voile entre les deux univers paradoxales. Une symphonie de silence règne toujours ici. Toujours. Le silence rend fou. Le manque de tout détruit la santés mentale, rend désespéré. Depuis longtemps tu as dépassé ces stades. Ton corps ne réclame plus rien, puisqu'il n'existe plus. Le terme fantôme prend tout son sens. Ici, au début, c'est très dur car nous sentons encore la vie. On se sent déchiré, tué des millions de fois. Mais non. La vie disparaît totalement de nous et tous devient plus supportable.

La fin de ce monde n'existe pas. On revient toujours au même endroit. Une plaine silencieuse, des bois noirs, un décor dépourvue de couleur. Un décor mort, terne. Aucun bruit, même pas celui du vent, qui ne souffle pas ici. Un monde mort, un paradis déchu, perdu dans les arcanes de l'ombre. Tes paupières lourdes s'ouvrent. Tu trouves ça étrange que tu ressentes encore ton corps, mais a prit l'habitude d'être comme ça, sans corps mais encore avec une enveloppe charnelle. Aucun sens à ce propos ? En effet, Comme à ce monde. Un monde sans aucun sens. Rien n'a vraiment de sens, en vérité. Vivre pour mourir, trouvez moi la raison à ça ?

Tu étires ton corps inexistant ; ton vide toi. Et tes yeux cherchent une corde. Partout autour de toi, telle des ficelles tirant des marionnettes, montent vers le ciel noir, vide. Des fils rouge dans cet endroit sans couleur. Différentes tailles, nuances de rouge. Des fils partout. Tout les êtres en train de dormir dans cette foret, quoi. La foret des vivants, évidement. Pas cet endroit crée dans le néant, à partir de néant, composé de néant. Le vide, le rien, 'est une chose qu'on ne sera jamais décrire tellement elle est terrifiante. Tu rodes parmi les cordes, t'amusant à tirer sur certaines. Tu sais que ça fait tanguer l'équilibre du rêve, et si celui ci est déjà près de la limite, le fait tourner au cauchemar. Le hasard, aussi hasardeux soit-il, te fait tomber sur une corde.
La corde vibre quand tu donnes un coup de ta patte floue, sans aucun contour. Tes lèvres s'étirent sur un sourire sardonique. Et tu fermes les yeux pour t'envoyer... Dans le rêve.
Ou maintenant, dans le cauchemar.

Tes paupières s'ouvrent de nouveau, et tu te retrouves... dans ce songe. Ta vision prend quelques instants à s'acclimater au décor. Trop de couleurs pour toi qui es habitué aux ombres et au gris éternel. Ça te fait la même chose à chaque fois que tu t'incrustes dans le rêve de quelqu'un. Un rêve, c'est intime. Tu prends un plaisir pervers à t’immiscer dedans, à détruire le rêve. Détruire est la seule chose pour laquelle tu survies. Annihiler toute forme de vie ne fera que rendre ton repos... véritable.
Tu soulèves la masse informe qui compose ton corps, et fait en sorte de le structurer. Tu prends une apparence simple ; celle que tu as. Celle d'un spectre loup blanc, ayant perdu toutes ses couleurs. Les yeux bicolores vides. Rachitique, les crocs pointues, les griffes acérées. Tu n'es pas un fantôme pour rien, et ton apparence cauchemardesque ne fait que renforcer ton effet. Tu lèves la truffe, cherchant le protagoniste de cette scène. Et finit par le repérer. Un sourire terrifiant étire tes lèvres. Dans le monde des rêves, le monde dans lequel tu te trouve à l'instant même, les douleurs se ressentent réellement. La peur aussi. On appelle ça un cauchemar.

_{# Court, et nul pardon. J'ai la flemme de coder °¨°}

*Guerrier(e)* du Clan **du Renard**

Patte de Charbon était sur un promontoire et dominait la forêt, seuls vivaient ceux dont il tolérait l'existence. Il tuait tous les autres. Un rêve de pouvoir, classique. Même les bipèdes mourraient sous ses crocs et ses griffes. Les chats étaient tous morts, ainsi que les léopards mais il avait laisser vivre quelques loups pour que la race puisse survivre. Pourtant Patte de Charbon ne prenait aucun plaisir à ce rêve. Il avait compris qu'il était en train de rêver alors tout cela n'avait aucun intérêt.
Peut-on prendre du plaisir a rêver lorsqu'on sait que ce n'est qu'une illusion et qu'au réveil nous redevenons ce que nous sommes ?
Un rêve permet d'être où nous ne sommes pas et d'être autre chose que soit même, la plupart des gens aiment en profiter.
Mais ce n'est pas réel, c'est une illusion alors peut-on prendre du plaisir alors que ce n'est qu'un mensonge ?
Un mensonge...
Patte de Charbon était un menteur depuis son enfance et il prenait un malin plaisir a profiter de son talent. A force de mentir on finit par avoir un certains talent pour trouver les mensonges des autres. Ce rêve, c'était lui qui l'avait créé et il avait trouver son propre mensonge.
Il marchait donc maintenant dans un mensonge qu'il avait lui même créé. Il s'arrêta puis gratta la terre tout en réfléchissant. Il y a le mot songe dans mensonge. Pensa-t-il.

Le renard releva la tête vers l'illusion du promontoire où il était assis quelque minutes auparavant d’où il dirigeait un monde illusoire. Puis il pensa aux cauchemars.
Il n'y a aucune différence entre un rêve et un cauchemar, tous les deux sont des mensonges créés par soit-même. Il faut être stupide pour avoir peur de quelque chose qu'on a créé soit même.
Il tourna la tête vers les animaux présents, des visages familiers. Des mensonges eux aussi.
Le guerrier égorgea alors tout le monde, un par un. Le sang tombait sur l'herbe.
Patte de Charbon remonta alors sur le promontoire et regarda le monde de son rêve. Puis il croisa le regard d'une personne qui lui était proche, sa propre mère. Elle n'était pas là auparavant, comme quoi l'esprit continu de créer même lorsqu'on pense avoir tout détruit.

Maintenant, le renard s’ennuyait, mais la perception du temps n'est pas la même dans les songes. Encore un mensonge.
Le renard n'avait donc aucune idée du temps qui s'écoulait. Il décida donc d'aller chasser dans son rêve. Il huma l'air. Évidemment, il ne pouvait pas sentir les odeurs dans un rêve mais il pouvait savoir la présence de la proie, comment ? Aucune idée, il savait, c'est tout. Il se mit donc en position de chasse et fit un saut exagéré pour attraper un oiseau. Amusant. Il croqua à pleines dents dans la proie mais bien sur, cela ne lui faisait rien.
La preuve que même le plus grand des menteurs ne peut pas se nourrir de mensonges.
Il ricana, sans trop savoir pourquoi, mais il ne recommença pas. Il n'était pas un apprenti, il n'était pas du genre à jouer dans ses rêves.

Aurait-il le souvenir d'avoir rêvé au réveil ? Peut-être que oui peut-être que non.
Et de toute façon, qu'est-ce que ça change ? Rien.
Il commençait à faire nuit dans son propre rêve et avec une vitesse exagérée, le soleil avait disparut pour céder place à la lune. Patte de Charbon remarqua un petit détail amusant : Il n'y avait pas d'étoiles dans son rêve. Hasard ?
Le renard n'avait jamais vraiment aimé les histoires du clan des étoiles. Il était forcé de reconnaître leur existence à cause des neuf vies des chefs, mais reconnaître l'existence ne veut pas forcément dire faire confiance. En un sens, il trouvait les guérisseurs stupides de ne se fier qu'à un seul et même horizon, il devait sans doute exister d'autre cieux, le monde était vaste et les guérisseurs trop étroits d'esprit pour le découvrir. Patte de Charbon ne voyait pas vraiment comment un renardeau pouvait vouloir devenir guérisseur. D'accord, la connaissance des plantes est un atout. Patte de Charbon lui-même avait passé du temps a essayer de mémoriser la plupart des plantes guérisseuses. Pourquoi ? Même chose que pour le clan des étoiles, pouvait-on avoir confiance en ceux qui le servait ?
Lorsqu'il n'y a pas de guerres et pas d'épidémies, les guérisseurs restent à bailler en regardant les étoiles.

Il marchait, il marchait... Incroyable le nombre de choses pouvant se passer dans un rêve sans qu'on s'en souvienne au réveil.
Le renard s'arrêta. Il y avait quelque chose derrière lui, il l'avait sentit mais pas avec son flair. Un nouveau mensonge ? Amusant. Mais Patte de Charbon ne se retourna pas, c'était différent.

-Qui est là ? Demanda-t-il d'un ton neutre. Je ne suis pas friand de politesse mais il me semble que des présentations soient de rigueur.

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L'anarchie est l'absence de loi. Tu y tiens bien ton nom, faut-il vraiment le préciser ? Tu ne tiens sans aucune règle, sans aucune loi, sans le moindre ordre. Personne n'oserait en dicter à ta personne. Ou à ta non-personne, plutôt. Un fantôme compte t-il vraiment en temps que personne ? Rien n'est vraiment sûr quand on parle de spectre. Certains ne croient pas aux fantômes. Ne pas croire ce qu'on ne voit pas, ce fut longtemps ce que tu disais. Mais maintenant tu sais que ce qu'on ne voit pas, on ne veut pas le voir, c'est tout. Sans le vouloir, on ne le peut pas. Donc tu t'es borné à ne pas voir le clan des étoiles, les signes de la maladie, les signes de sa fuite. Elle est partie, et ça a tout déclenché. Tout.
Vous savez, parfois la chute est tellement vertigineuse que, malgré le faite qu'on tente de s'accrocher à quelque chose, rien ne nous retiens plus vraiment. Ce fut ton cas. Tu as pourtant vainement tenté de t'agripper à la vie, à la normalité. Mais seulement pour mieux couler, te faire entrainer vers les profondeurs des ombres, les arcanes de la société. Tu as appris de la sorte pas mal de chose, donc on pourrait dire que ça t'as été bénéfique. Tu as compris que chacun faisait quelque chose par pur intérêt, que chaque personne vivante sur cette terre souhaitait juste progresser, et ferait n'importe quoi pour ça. Tu as compris de nombreuses choses que tu te refusais de comprendre avant. C'est évident mais très peu appréciable de comprendre tout ça. Les gens ferment les yeux sur ce qu'ils ne veulent pas voir. Et il y a de nombreuses choses que personne ne souhaite voir...

Le vent soufflera éternellement sur cette terre de pêché, mais les êtres qui l'habitent finiront par mourir après avoir engendré d'autres êtres. Un cercle infini. Il y aura toujours quelqu'un pour vivre ici, sauf si on détruit tout. Et personne n'est assez profondément malade pour souhaiter telle chose. Ou pour réaliser une telle chose. On peut souhaiter détruire une partie de cette population increvable, mais pas la totalité. Parce que tout éliminer relève du domaine de l'impossible. Il faudrait détruire la planète entière, mais ça nous détruirait aussi. Avoir un rêve de possession et de destruction ne relève pas du domaine de la facilité, malgré tout. Il ne faut pas croire que les "méchants" sont des imbéciles parce que leurs rêves nous semblent décalés. D'ailleurs, méchant n'est pas un terme adapté, parce que chacun a une définition différente de ce qu'est la méchanceté. Tu n'as pas trop de mal à te considérer comme un conquérant, et pour toi la cause que tu défends est noble et juste. Donc tu ne te considère pas comme un méchant. Du point de vue de beaucoup, c'est pourtant ce que tu es.

''Elle souriait. Son sourire éclairait la déclinante progression de l'astre de feu dans le ciel d'Automne. Un jour agréable, un peu frais mais agréable. Ca remontait à l'époque ou ton corps existait et que tu sentais la chaleur. Un sourire triste illuminait pourtant son visage. Même triste, elle était sublime. "Tu es cruel, tu ne devrais pas faire ça" dit-elle d'un ton calme. Tu ne ressentais aucune honte, mais quand elle te le disais comme ça, ça te gênais quand même. Tu posa ta truffe dans son cou chaud, son odeur te berçant doucement... ,,

Tu avances d'un pas vers la chose rousse. Un renard, tiens donc. Une créature résultant d'un étrange mélange génétique. Un petit loup, à peine plus grand qu'un chat, aussi rapide qu'un léopard; voici donc vers qui ce songe était tourné. un sourire encore plus pervers fendit tes babines, comme une parodie terrifiante.
La chose parla. Tu avances encore, jusqu'à presque te frotter contre son dos; tu aimes bien être dans le dos des gens, et quand tu es proche de ceux-ci tu sens mieux leur peur. Même dans un rêve il est possible d'avoir peur, de puer la peur, plutôt. Mais lui ne le sentait pas. Pas encore. Ta voix rauque, froide, s'éleva, comme si la mort susurrait à son oreille. La mort a le don d'être élégante. Ce n'est pas tant ton cas.

« Peut-être suis-je quelque chose dont tu ne souhaiterais pas connaitre l'identité, petit renard. Présente toi d'abord. »

Tu recules, gérant la distance pour te confondre avec les ombres sans qu'il ne te voit pas quand il se retournera. Si il se retourne. Après tout tu préfères quand les gens te voient, toi, ton corps difforme, blanc, immaculé, fantomatique, ton regard vide, dangereux, tes cicatrices, tes crocs... Surtout lire dans le regard des gens. Te voilà trouvé une passion bien sombre. Tu t'assois doucement, les pattes sagement reposantes devant toi, tes griffes enfoncées dans l'herbe devenue glaciale sous ton être. Tu avais tendance à décimer ce que tu touches, que ce soit dans les rêves ou quand tu réussissais à atteindre la réalité. Oh, si seulement il y avait une réalité dans cet univers distordu. Ton cœur mort battrait d'excitation. Tu te demande si un jour tu trouveras ta carcasse... Parce que tu es mort d'une manière résolument morbide, mais tu ne sais plus ou. Qu'est ce que tu aimerais retrouver ceux qui t'ont tué, d'ailleurs... Le but de ta non-existence présente, c'est bien de se venger, alors encore vaut mieux le faire entièrement.

*Guerrier(e)* du Clan **du Renard**

Patte de Charbon le sentait, il s'était presque frotté contre son dos. Un frisson parcourut l'échine du guerrier. Il baissa légèrement la tête et ouvrit ses beaux yeux noisettes qui devinrent ronds lorsque le frisson le parcourut. Le renard eut un sourire sournois. Selon lui, celui qui était derrière lui prenait un plaisir pervers.

« Peut-être suis-je quelque chose dont tu ne souhaiterais pas connaitre l'identité, petit renard. Présente toi d'abord. »

Il a une voix rauque et froide. Quelle est donc la race de l'animal ? Patte de Charbon penchait pour un loup ou un chien. Le renard ne croyait plus que cette chose avait été inventée par son imagination dans son rêve, c'était différent. La voix avait quelque chose de spécial et le frisson qui avait parcourut Patte de Charbon était bien réel, lui. Le renard avait bien entendu déjà fait des cauchemars mais, il trouvait habituellement un détail, un indice qui lui prouvait a lui même qu'il était en train de rêver et qu'il n'avait pas à avoir peur.
petit renard.
Suis-je petit physiquement ou se considère-t-il mentalement supérieur a moi ? Peut-être bien les deux. Pensa-t-il. Voila qui renforçait l'hypothèse que son interlocuteur était un chien ou un loup.

La race de l'animal n'a finalement pas grande importance lorsqu'on se pose la question de savoir ce qu'il fait ici. Qui peut donc contacter un individu par la voie du rêve ? Tous les animaux de clans répondent spontanément "Le clan des étoiles" mais le -petit renard- ne se voilait pas la face : il n'était pas en présence du clan des étoiles. Tant mieux. Le renard avait toujours sut qu'il existait d'autres cieux que le clan des étoiles, c'était évident.

Peut-être suis-je quelque chose dont tu ne souhaiterais pas connaitre l'identité

Ne pas vouloir connaître l'identité de celui qui s'est invité dans son rêve ? Non. Le mot connaitre est frère de besoin. Rien qu'en s'invitant dans son rêve, l'individu avait prouver lui même son importance.

Patte de Charbon essayait déjà de se dresser un portrait moral et physique de l'individu.

Lorsque le clan des étoiles contactait les vivants, il envoyaient quelqu'un de familier à la personne. Le renard, lui ne connaissait pas l'individu. Peut-être que son identité est horrible ? Sinon pourquoi la cachée ? Il ne l'a cachée que sur le moment. Peut-être se présentera-t-il ensuite ? Même cachée temporairement, cachée une identité trahi son importance, parfois la peur de la perdre. Peut-être l'a-t-il déjà perdue.

Présente toi d'abord.

Cela sonne comme un ordre, pas comme une demande. Le chasseur veut-il connaitre son gibier ?

Patte de Charbon se prépara psychologiquement et se retourna.

Devant lui se dressait un corps difforme, blanc, immaculé, fantomatique.

Il en était sûr à présent, il avait affaire à un fantôme. Un fantôme avec des crocs et des cicatrices qui témoignaient d'un passé de guerrier. Et un regard vide. Des yeux... des yeux... des yeux de mort.

Patte de Charbon considérait les yeux comme la partie la plus importante du corps, complémentaire avec les autres sens. Les magnifiques yeux noisettes de Patte de Charbon lui servaient énormément. Avec il pouvait séduire, insister, trahir les émotions qu'il souhaitait trahir. Ses yeux lui servaient à mentir. C'était une des armes du mensonge.

Avec un tel regard vide, on aurait put croire qu'il était aveugle s'il n'était pas mort. Pourtant, Patte de Charbon savait qu'il pouvait le voir. Ce fantôme n'avait pas l'air sain d'esprit, c'était sans surprise, sans doute refuser par le clan des étoiles, il était rester sur terre. Du moins, c'était la conclusion a laquelle arrivait Patte de Charbon. Errer sans but et vouloir faire peur. Était-ce là les seuls buts attendus par un fantôme ?

Le pelage de Patte de Charbon se hérissa de peur et sa queue envoyait des signes de peur bien visibles. Le renard n'essayait même pas de cacher qu'il avait peur. un sourire forcé se dessina sur son visage. Il avait peur, c'était naturel, il n'avait pas à avoir honte.

Par politesse, le renard lissa son pelage de plusieurs coups de langue, pour paraître plus présentable. Car oui, le renard accordait de l'importance à la politesse. C'était selon lui ce qui démarquait les gens. La plupart du temps, une personne ayant envie de pouvoir souhaite l’acquérir par ses griffes et ses crocs, ces gens là sont méprisables et selon le guerrier, impolis. La politesse montre quelqu'un de diplomatique, et si cette politesse est mêlée à l'ambition, cela démontre quelqu'un fait pour commander. Le seul défaut était que Patte de Charbon n'avait parfois pas la politesse de dire la vérité. Par exemple, il avait tout à l'heure annoncé qu'il n'était pas friand de politesses, c'était faux. Il en était très friand.

Et c'est justement par politesse que le renard se présenta.

-Je suis Patte de Charbon. Je suis un guerrier du clan du renard. Annonça-t-il. Je n'ai pas grand chose à dire sur moi même. Comme tu l'a sans doute remarqué, je rêvait.

Le renard s'assit et enroula sa queue autour de ses pattes.

-A qui ai-je affaire ?

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Il est bien dur de savoir en face de qui nous nous trouvons être. Pour la simple et bonne raison que l'être humain; j'inclue les animaux dotés de conscience et d'une intelligence élevée; sont incapables de voir derrière l'apparence que quelqu'un veut se donner. Un voile, un masque, ou tout simplement de faux-sourires peuvent convaincre une personne, en temps normal. Après, il y a des gens dotés d'une intelligence un chouia supérieure. Ceux qui sont en mesure de lutter contre les apparences, de chercher le fond du fond. Malgré tout il est quasiment impossible de connaitre quelqu'un à ce point là sans que cette personne ne se soit confessé entièrement et véritablement à quelqu'un.
Un râle rauque peut très bien être souffrant, ou alors moqueur. Ou encore fait par pur envie d'inquiéter les gens. Mais l'être, dans toutes ses variantes, présente à peu près les mêmes caractéristiques.

Pride. Tout le monde est fier de ses œuvres, et cherche malgré tout à les mettre au grand jour, à les montrer, même si il se sert de techniques subtiles d'approche. Tout être ressent malgré tout de la fierté pour ses créations, car il en est ainsi. Rien que le fait de créer quelque chose est un talent, diront certains. D'autres diront que l'être dotée d'intelligence est aussi doté de "fierté". Arrogance, désire de se faire reconnaitre. Pourquoi tant de synonymes et de variantes déviées pour représenter un même mot ? La fierté, c'est le désire de vouloir montrer, le fait d'être fier, de savoir, de penser, que ce qu'on a fait est bien, parfait, impeccable. C'est s'abrutir en s'auto-persuadant que ce qu'on fait est cool. C'est... aussi le fait de se sentir heureux pour les autres. On peut trouver des qualités à des défauts. Des défauts aux qualités. Rester flou serait l'idéal pour parler d'une telle chose.
La fierté est immatérielle. Ce qui ne l'empêche pas d'exister. Et même avec toute la force de l'âge, personne ne peut s'empêcher d'en ressentir, même si elle est dissimulée derrière de nombreux masques.

Dans l'immédiat, tu étais quelque peu fier de ton effet. Il ne dissimule pas sa peur, ce qui montre qu'il est assez confiant; un sentiment étrangement cousin de la fierté. Un rictus malsain s'impose, étirant tes babines, laissant visible tes crocs d'un blanc immaculé, immatériel, irréel. Tu lèves ta longue silhouette floue pour entreprendre de faire le tour du renard, à une distance respectable, délibérément lent et calculé.
Il rêvait ? Evidement, tu le sais mieux que quiconque. Ta force est peut-être élevée au point d'être en mesure d'apparaitre en dehors des songes, tu n'en reste pas stupide au point de vider tes recharges sur un coup de tête, qui plus est, pour rencontrer un renard dictateur. C'est donc un songe. Tu n'as pas la moindre idée de la raison pour laquelle il te semble que cet endroit te répugne. Peut-être qu'ici même des évènements de ton passé se sont déroulés, qui sait. Tu ne te souviens plus d'avant. Juste de ta haine envers les clans, et plus haut, le clan des Etoiles. Quelque chose d'archaïque te pousse à faire en sorte de les détruire, rien de plus. Patte de Charbon, a t-il dis ? N'est ce pas un nom de chaton ? Awh, que tu trouves les noms de clans compliqués et ennuyeux. Même si le tiens est considéré comme en étant un. Mais ton vrai nom, celui que même toi a oublié, n'est pas un nom de guerrier de clan. N'est pas un nom de clan tout bonnement...

Tu viens de terminer le premier tour autour du renard et reste un instant debout, l'observant, le jaugeant du regard. Comme si il avait réussit une sorte de premier examen visuel, tu hoches brièvement la tête et t'assois. Tes muscles roulent sous ton pelage. Il est possible de considérer ton enveloppe charnel comme telle, hors, ce n'est pas le cas. Tu possèdes bel et bien des muscles, des os, mais sous une forme toute autre; C'est... Tout simplement différent, comme inexistant. Qui étais-tu ? Ahah. Une question passablement fréquente et toujours aussi gênante. Un monstre, un tyran. Tant de réponses possibles ! Mentir à ce sujet sans pour autant mentir t'amuse un peu. C'est fou comme les gens se sentent tout-puissant dans leurs rêves... Tu gardes pourtant le regard froidement posé sur lui, neutre, trop neutre, mort.

« Un fantôme, en l'occurrence. »

Tu marques une pose, le temps de chasser le désagréable grésillement qui résonne dans ta tête. Plonger dans les rêves, ça épuise tout de même un peu.

« Dis-moi, petit renard, crois-tu au Clan des étoiles ? »

Jouer carte sur table est une solution souvent déstabilisante pour le camp adverse. Tu comptes bien le faire tourner en bourrique, d'ailleurs. Il semble avoir un caractère fort, et ça te semble divertissant. Et, peut-être réussiras tu à tirer de cette rencontre certaines informations utiles. Ou mieux...

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[ Short, sorry ]

*Guerrier(e)* du Clan **du Renard**

« Un fantôme, en l'occurrence. »

... Patte de Charbon aurait donné cher pour connaitre le passé du fantôme. Celui-ci n'avait pas l'air de vouloir en parler, ou peut-être qu'il ne s'en souvenait plus. Qui sait combien de temps il avait du errer à la recherche... de quelque chose. Patte de Charbon était sur qu'un fantôme n'errait pas sans but. Il y a toujours quelque chose à faire, quelque chose qu'on désire.
Patte de Charbon se mit à réfléchir sur ce qu'avait du être le passé de ce revenant. Revenant ? Ce n'était peut-être pas le mot approprié. Lorsqu'un animal des clans meurt, il part pour le clan des étoiles. Le clan des étoiles peut le refuser. Le renard se demanda s'il était possible que l'animal lui même refuse d'entrer au clan des étoiles. Sans doute... Le clan des étoiles ne peut pas forcer, il essaye juste d'influencer. Patte de Charbon en déduit qu'un fantôme n'est pas partit. Il est resté. Le renard se concentra. Il n'était pas sûr de son raisonnement. Peut-être qu'un fantôme part ailleurs... ou peut-être pas. Un fantôme ne perd sans doute pas son temps à chasser avec ses ancêtres, si il n'est pas allé au clan des étoiles, c'est bien pour une raison ou pour un but.
Un individu ne peut sans doute pas avoir plus de pouvoir qu'un clan entier. Donc se fantôme est sans doute plus faible que le clan des étoiles. Le renard s'imagina à la place du fantôme. Être plus faible que le clan des étoiles devait être rageant. Peut-être son but était-il de remédier à cela. Peut-être voulait-il avoir plus d'influence sur les vivants que le clan des étoiles. Peut-être était-ce la raison de sa venue dans le rêve de Patte de Charbon. Il y a beaucoups de "peut-être", ce n'est donc qu'une supposition. Donc, revenont au passé de ce fantôme. Sans doute un passé lointain. Après tout, le clan ou Patte de Charbon vivait n'était que la rennaissance d'un ancien clan, comme tous les autres. Il était bien connu que l'ancienne chef n'avait fait que refonder l'ancien clan des renards, détruit on ne sait comment, comme tous les autres clans.
Il y avait donc bien eut un passé de ces clans. Un passé avec, comme aujourd'hui, des héros, des chefs, des traitres... Le renard aurait beau interroger tous les anciens qu'il connaissait, il était sur qu'aucun ne connaissait l'existence de ce fantôme, ni de son histoire. Surtout si il ne donnait pas son nom.
Ce fantôme était un loup. Donc peut-être un guerrier de l'ancien clan du loup. Si c'était le cas, il avait sans doute aquis d'innombrables connaissances et un savoir immense. Mais, c'était exactement ce qui se passait lorsqu'on rejoignait le clan des étoiles, ce fantôme n'avait donc peut-être qu'un savoir et une sagesse limitée à son vivant. Si il s'en souvenait.
Donc, ce fantôme était bien evidemment agé, et cela faisait donc un sacré bout de temps qu'il errait. De quoi devenir fou. Peut-être était-ce le cas ? Pour l'instant, il avait l'air mort, tout ce qu'il y a de plus normal, la conversation avait du sens. Mais le renard n'avait pas le pouvoir de lire dans les pensées, peut-être que de la folie tourbillonait dans la tête du fantôme. Et, si un fantôme a des sentiments pourquoi pas des regrets, du désespoir et de la tristesse ? Un mort déchu peut-il ressentir cela ? Bonne question, une des rares que Patte de Charbon ne pouvait pas encore devinée. Pour cela il faudrait bien plus connaitre le fantôme.
Les cicatrices du fantôme démontraient qu'il avait eut un passé de guerrier, pas de guérisseur. Mais ça, même aveugle le renard l'aurait deviné, un guerrisseur rejoint normallement le clan des étoiles, à moins qu'il ait trahi, commit un meurtre, ect, les actes classiques pouvant empêcher quelqu'un d'aller au clan des étoiles, mais chez un guérisseur, ce genre de chose est plutôt rare, tout simplement parcequ'ils sont souvent choisis pour leur foi, et parfois, pour leur faiblesse au combat et part une blessure quelconque.
Donc, il avait été guerrier. Mais avait-il été lieutenant ou chef ? Bonne question, mais cette fois le renard ne pensait pas pouvoir y répondre maintenant.

Dis-moi, petit renard, crois-tu au Clan des étoiles ? »

Cette question à le mérite d'être directe. Pensa le renard.
Patte de Charbon fut tenté de lui demander si il croyait aux fantômes. Cette idée le fit sourire, mais il n'en fit rien. Cette question était celle que les guerriers de clans posaient aux solitaires. Et parfois, si la réponse était négative, le solitaire se faisait attaquer. Mais ici c'était différent. Patte de Charbon n'était pas un solitaire et le fantôme n'était pas un guerrier de clan vivant. C'était un étranger, sûrement refusé par le clan des étoiles qui venait dans son rêve, son territoire pour lui poser cette question. Le renard se demanda si c'était la seule raison de sa venue. Sans doute pas, malgré les yeux sans émotion du fantôme, il était sur que ce dernier prenait un plaisir pervers le pelage de son interlocuteur hérissé par la peur. Mais bon, les divertissements devaient être rares pour lui.
Le renard analysa la question. Croire ? Dans quel sens ? Croire à son existence ou croire en eux du sens de leur faire confiance ? La plupart du temps, les réponse aux deux questions sont les mêmes, dans les clans, tous le monde croit au clan des étoiles et par conséquent, tous le monde lui fait confiance. Si la réponse est oui à la première question alors il semble logique que la réponse à la deuxième le soit aussi. Même chose pour la réponse non.
Mais, le renard croyait à l'existence du clan des étoiles. Elle avait été plus d'une fois démontrée : Les neufs vies des chefs, les prophéties... Bref, selon le renard, il faut être stupide et borné pour ne pas croire à leur existence. Mais par contre, pour ce qui est de leur faire confiance... Tsss le clan des étoiles n'est qu'un ramassis d'andouilles peureuses ! Il y a plusieurs raisons à cela. Premièrement, il est composé d'animaux de tous les clans, renard, loups, chats, chiens, léopards. Comment espérer un jugement normal dans ce cas ? Ils sont comme la plupart des chefs, il détestent le changement. Ils veulent que les territoires ne bougent pas même si un clan meurt de faim. Deuxièmement, ils favorisent des vivants selon leurs envies et leurs désirs, pour cela rien de plus facile, ils choisissent des "élus" et s'en servent comme pantins pour accomplir leur volontés. Comme les guérisseurs. Ect, ect les défauts seraient trop longs pour les nommés, mais il reste une affirmation importante : Le clan des étoiles n'est pas invincible et ne détient pas toutes les réponses. Et même si ils les détenaient, il se contenterait d'en faire des égnimes aux vivants. Patte de Charbon n'avait rien contre les égnimes, au contraire mais le clan des étoiles joue encore aux devinettes alors que parfois, la survit d'un clan est en jeu ! Comment leur faire confiance dans de conditions pareilles ? Lorsqu'un animal rejoint le clan des étoiles, ont dit qu'il ira chasser avec ses ancêtres. Les morts n'ont pas besoin de chasser alors pourquoi y perdre leur temps ? Au lieu de se comporter en chats domestiques ils feraient mieux de s'activer pour prévenir les vivants des dangers, non au point de leur donner la vie grassouillette d'un chat domestique mais quand même ! Des vies pourraient être sauvées si ils faisaient plus d'efforts.
Bref, le renard reconnaissait l'existence du clan des étoiles mais ne leur faisait pas confiance et ne se soumettrait en aucun cas à cette bande de paresseux. Lui, mort ne rejoindrait pas le clan des étoiles même si on lui ouvrait les portes. Mais... Risquait-il de devenir comme le fantôme ? Vide et sans expression ? Et... Sans regard ?
Patte de Charbon ne s'imaginerait même pas sans ses beaux yeux noisettes, tellement utiles, tellement beaux... Instruments de séduction et de mensonge, comment vivre sans ces armes ?

-Je reconnaît effectivement l'existence du clan des étoiles. Annonça le renard.

Le renard roula des ses beaux yeux noisettes pour montrer au fantôme que sa réponse était incomplète mais il ne la termina pas. Ses yeux brillaient de malice qu'il ne cherchait pas à cacher.

Chaussette mangeuse de cookies

~ Désincarnation Anarchique

N'entends-tu pas tous ces mensonges ?